Pédagogie

Tables des matières

L’enseignement actuel en France a commencé à me dégoûter au début du lycée. À ce moment-là j’ai perdu tout intérêt pour les cours et j’ai préféré m’instruire par moi-même (cette période a été particulièrement fertile en projets). Toutefois, loin de me résigner, j’ai commencé à me demander par quels moyens il serait possible de « sauver » nos futurs étudiants et par là-même le niveau global français. Mes critiques et ma méthode pédagogique sont inspirées à la fois de mes observations en tant qu’étudiant (lycée, prépa, université et ENS) et professeur (cours particulier, lycée, université), ainsi que des discussions avec des amis (par exemple en école d’ingénieurs) ou des chercheurs.

Reproches au système français

Le premier point de reproche concerne les programmes qui, généralement, sont insipides et ne cherchent pas à nous enseigner des concepts, mais uniquement des méthodes. Ensuite une majorité de professeurs présente des lacunes flagrantes en pédagogie. Finalement le niveau et la motivation des étudiants, déjà relativement bas quand j’étais au lycée, n’ont cessé de chuter.

Pédagogie

Dans la suite de cette section je présente le fruit de mes réflexions et de mes essais d’enseignement. Cette méthode n’est pas parfaite et je cherche encore comment l’améliorer, donc je suis ouvert à toute discussion ; j’améliorerai au fur et à mesure, sachant qu’il me reste encore :

  • à intégrer les éléments en rapport avec la métacognition dont je discute dans le blog ;
  • à prendre en compte le retour des étudiants de cette année.

Organisation d’une séance

  • En début de séance, laisser 5-10 min aux étudiants pour :
    • discuter avec les étudiants qui ont préparé le TD (répondre aux questions, donner quelques éléments en plus, préparer le passage au tableau, cf plus loin) ;
    • laisser le temps de lire le sujet à ceux qui ne l’ont pas encore lu.
  • Demander si un élève souhaite présenter sa correction au tableau (expliquer que cela permet de s’habituer à parler en public, d’exposer ses idées).
  • Corriger les autres exercices soi-même au tableau, en s’arrêtant parfois pour poser des questions aux élèves.
  • Pendant la séance, s’arrêter une dizaine de minutes de temps en temps :
    • laisse aux élèves de le temps de digérer/s’imprégner de ce qui vient d’être fait, et de lire la suite des questions (pour éviter de leur donner l’impression d’être en permanence dans le feu de l’action) ;
    • permet à certains élèves de commencer à répondre à la suite et de discuter avec leurs voisins ;
    • ce temps peut ainsi être mis à profit pour aider les élèves qui se sont avancés (en effet, un problème récurrent des profs est de ne pas s’occuper des élèves en avance, arguant justement qu’ils n’ont pas besoin d’aide pour cette raison, or eux aussi peuvent être coincés et cela est frustrant).
  • Faire une pause au milieu de la séance : en général les étudiants ne peuvent pas se concentrer plus d’une heure.
  • Prendre du temps (par exemple avant/après les pauses) pour dégager les
    concepts et l’intérêt de l’exercice en cours.

Conseils à donner

  • Encourager les étudiants à préparer les exercices :
    • détecter les points qui bloquent ;
    • mieux appréhender l’exercice ;
    • avoir une autre approche.

    Suivre la correction et discuter d’un exercice déjà fait permet de mieux s’imprégner des concepts.

  • Suggérer de refaire les TDs si possible après.
  • Rappeler qu’il est important de connaitre le cours.
  • Proposer de ramasser les exercices rédigés pour les corriger et en discuter.

Sur les pauses

Ces périodes sont volontairement courtes car il est difficile pour un
professeur de suivre le travail au cas par cas de plus d’une poignée d’élèves
(5–6, cf le lycée et tutorat). Il est alors très frustrant pour les autres
élèves d’attendre leur tour, a fortiori quand il ne vient jamais.

De plus le temps peut manquer pour finir la séance, et alors il faut être en
mesure de fournir des corrigés (cf plus loin). Finalement, certains élèves
attendront seulement du professeur qu’il fasse tout à leur place pour qu’ils
n’aient pas à réfléchir (cf lycée et tutorat).

Ces défauts ne justifient pas les avantages – les élèves sont forcés à
travailler et peuvent vraiment discuter entre eux.

Notes diverses

  • Un point important est de ne pas forcer les élèves et de les encourager en
    leur montrant les avantages de participer.
  • Ne pas donner de corrections, car cela encouragerait les élèves à devenir
    fainéants et à se précipiter sur la correction.
    D’un autre côté cela peut être utile pour les étudiants qui souhaitent
    travailler dans leur coin et en faire plus.
  • Ne pas penser que tous les élèves réussiront (cf le niveau lycée/tutorat).
  • Ne pas mettre de côté les (très) bons étudiants sous ce prétexte même, mais leur donner tous les moyens de développer leur potentiel.
  • Demander l’avis des élèves sur le contenu et la forme.
  • Bien expliquer tout ça au premier cours.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *