La semaine dernière, l’un des cours les plus excitants du semestre vient de commencer sur Coursera : How to change the world? (Comment changer le monde ?). Son objectif est de fournir des pistes de réflexions et des outils à ceux qui souhaitent orienter nos sociétés vers une meilleure direction. En effet, même des changements locaux peuvent s’additionner pour produire de grands effets si un nombre suffisant de personnes joignent leurs efforts (via entre autres l’influence sociale normative, qui consiste à « montrer » quel est le comportement normal attendu).
Programme et contexte
Le professeur est Michael S. Roth, le président de l’université Wesleyenne (qui a aussi proposé un cours de psychologie sociale d’excellente qualité). Ce cours fait suite au Social Good Summit, organisé à New York en septembre dernier. Il aborde différents sujets de société, à travers des cours, des discussions avec d’autres professeurs et des lectures. Le cours se déroule sur six semaines, avec le programme suivant :
- Que sont les biens publics ? Du bien commun à la révolution morale
- Pauvreté, prospérité et assistance
- Changement climatique et développement durable
- Maladie et santé internationale
- Femmes, éducation et changement social
- Éducation, réseaux sociaux et activisme
Pour chaque thème, trois questions seront posés : que savons-nous ? que pouvons-nous faire ? et surtout pourquoi devons-nous nous en occuper ?. Chaque semaine il faut rendre un essai (même si les deux moins bons ne comptent pas, ce qui permet de commencer le cours même avec du retard).
Le bien social et le bien privé
Les discussions sont extrêmement intéressantes et vraiment enthousiasmantes. Comme indiqué plus haut, la première semaine s’attache à définir ce qu’est le bien social et comment encourager les gens à s’en inquiéter. Les discussions abordent différents points et les approches de différents auteurs (Locke et Hobbes en tête) sur l’organisation d’une société. La question de la main invisible d’Adam Smith (comme quoi chaque individu rationnel agissant de manière égoïste favorise le bien commun) est critiqué, et plus particulièrement à partir d’un article de Hardin – The tragedy of the commons (La tragédie du bien commun) – très intéressant.
Mise à jour : Une suite à cet article a été publiée début 2016, indiquant combien le cours s’est avéré décevant au final.