Au début du mois je suis allé voir la Stratégie d’Ender au cinéma (science-fiction) – Ender’s Game en anglais. Il s’agit de l’adaptation cinématographique du célèbre livre éponyme d’Orson Scott Card : l’humanité vient de subir une invasion extraterrestre (les Doryphores) et est parvenue de justesse à la repousser. Dans l’attente de la prochaine guerre, l’humanité entière s’est unie et les enfants les plus brillants sont formés dès leur plus jeune âge à devenir les officiers dans le conflit à venir.
Du fait de l’augmentation de la population, aucune famille ne peut avoir plus de deux enfants, sauf cas particulier. La famille Wiggins est dans ce cas-là : les deux premiers enfants – Peter et Valentine – ont montré d’excellentes capacités mais ils ont échoué à la première partie : le premier se montrait trop cruel et brutal, tandis que la seconde était trop compatissante. Espérant qu’un troisième enfant ferait preuve de caractéristiques intermédiaires, le gouvernement autorisa la famille Wiggins à avoir un troisième enfant : Ender. Ce dernier réussit avec succès la première partie de la formation et se retrouva ainsi admis à l’École de guerre. Le roman et le film suivent son évolution et son apprentissage.
J’ai beaucoup apprécié ce roman et le dénouement m’a extrêmement surpris (ce doit être un de ceux qui m’a le plus étonné, avec celui de la Horde du contrevent). Le rythme du récit est parfait, et la psychologie a été très travaillée. Les réflexions (sur le combat et la stratégie, entre autres) proposées sont intéressantes : par exemple l’idée de chercher à écraser l’adversaire dès que le combat est engagé (donc s’il n’a pas pu être évité) trouve écho chez moi (n’étant pas très fort je n’ai pas intérêt à laisser un combat s’organiser).
De son côté le film est relativement fidèle au livre, même si l’histoire a dû être condensée : l’aspect psychologique en pâtit, surtout lors de l’École de guerre, l’évolution d’Ender ne pouvant plus être amenée aussi bien.
En conclusion je recommande vivement ce livre aux amateurs de science-fiction. Le second livre du cycle d’Ender est aussi vraiment très bien, tandis que les troisième et quatrième se tournent vers la métaphysique étrange et donne une impression de « trop » (par rapport à la lancée initiale) ; mais ils n’en sont pas moins passionnants.
J’ai lu ce livre il y a quelques semaines après, et je l’ai trouvé vraiment excellent. Pour le style de narration, vraiment fin et intelligent, on a toujours l’impression que les personnages ont une longueur d’avance sur nous dans leur pensée… Et comme toi, pour la psychologie d’Ender, très approfondie et très touchante…
Là je suis sur Speaker for the Dead, c’est vraiment différent comme histoire, plus métaphysique, mais j’adore tout autant. Les réflexions sur l’empathie, sur l’autre… C’est vraiment quelque chose qui me parle en ce moment.
Pas encore vu le film, même si je n’ai pas trop d’attentes… Comme tu dis il y a tout un développement dans la Battle School, on y voit Ender grandir et prendre confiance en lui, je vois pas comment on peut bien représenter ça en un film. Le livre joue beaucoup sur la répétition du quotidien, son alourdissement, et montre l’évolution lente mais perceptible des enfants.
J’ai aussi été très surpris en lisant la Voix des morts car il n’a pas grand chose à voir avec le premier tome. Mais comme tu le dis il est tout autant intéressant : j’ai particulièrement apprécié la réflexion sur l’étranger et le non-humain, et aussi sur la culpabilité d’Ender et comment il a tenté de se racheter.